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Le temps et l'infini

(Notes et matériaux supplémentaires)

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Chapitre 22 – La raison en bon ordre

Une dernière fois : achever l’inachevable (p. 281-284)

La possibilité d’un atome (p. 284-287)

p. 286, nous écrivons :

Il nous paraît, a priori, bien difficile de concilier la physique continuiste avec un devenir discret. Et bien difficile de dissocier continuité et succession. Mais cette conciliation et cette dissociation semblent avoir été précisément la position d’Alfred North Whitehead. Qui a jamais été à la fois aussi scientifiquement compétent et philosophiquement perspicace ? S’il maintient que nous avons motif à dissocier le continu de la succession, nous ne nous savons pas en mesure d’ignorer son avis.

On peut trouver l’expression de cette position notamment dans ce texte que nous traduisons et que nous lions en annexe.

La division sans l’être (p. 287-293)

p. 288, nous écrivons :

La solution la plus simple serait une forme de la séparation. De même que Whitehead sépare la continuité et la succession, nous séparerions maintenant la continuité et la division. D’un côté, la divisibilité réelle, de l’autre, la progression continue. Dans l’idée de mouvement divisible, nous verrions alors un mixte impur. C’est là il semble la solution, surtout célèbre entre nos frontières, d’Henri Bergson. Ce dernier (au moins dans l’Essai) semble chercher à éviter entièrement le problème en plaçant toutes les divisions du côté du pur espace, en dehors de la réalité du mouvement, et en plaçant toute la continuité du côté du pur mouvement, entièrement séparé de l’espace – nous en avons déjà dit un mot. Mais si Bergson eut un sens aigu du problème de Zénon, et de la nécessaire radicalité de ce qui peut lui servir de réponse, si nous lui devons beaucoup de notre propre compréhension, ses solutions proprement dites nous ont toujours laissé perplexe. Nous ne comprenons pas, en un mot, comment nous saurions être convaincu par son étrange notion d’espace, par l’idée d’une séparation du mouvement à l’égard de cet espace, par la forme d’indivisibilité qu’il accorde au continu[1].

[1] On trouve la critique de ce mode de séparation dans Gérard Lebrun, La Patience du concept : essai sur le discours hégélien, Paris, Gallimard, 1972, p. 236-241.

On peut trouver l’exposé de cette position bergsonienne notamment dans ce texte que nous lions en annexe.

Coda (p. 293-294)

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